Rse & bien commun

La croissance spirituelle, une source d'épanouissement

De Revue Dirigeants chrétiens

Le lundi 3 avril 2023

Comment le joug du Christ que nous devons prendre peut-il être aisé et son fardeau léger (Mt 11, 30) quand on sait ce que Jésus a enduré et ce à quoi nous sommes confrontés ? Comment prendre un chemin de croissance spirituelle ? Certainement est-il précieux de prendre au sérieux la promesse du repos de l’âme qui précède : notre vie cesse d’être tourmentée et, par conséquent, notre monde d’être malmené, quand notre âme trouve son repos, c’est-à-dire quand nous orientons notre désir en direction de ce que le Christ révèle, moins d’avoir, plus d’être.

La croissance spirituelle est le fruit d’une vie en harmonie avec Dieu

La spiritualité nous permet d’édifier notre désir en vivant en harmonie avec Dieu, c’est-à-dire avec ce qui a un caractère universel, ce qui favorise l’intérêt général, ce qui ne sacrifie personne. En nous mettant en relation avec nos frères et sœurs en humanité, ensemble face à ce qu’il y a de plus ultime, la spiritualité favorise le désir plutôt que les envies passagères, la vie éternelle plutôt que la gloriole. La croissance spirituelle nous permet de porter notre vie à la hauteur de Dieu qui fait venir au monde ce qui n’existe pas encore.

Dire « oui » au créateur pour croître spirituellement

Dire oui au Dieu créateur, ce n’est pas seulement être conscient qu’il faut prendre soin de la Création, c’est adhérer au dynamisme créateur qui invente les manières de rendre le monde infiniment plus vivable. La croissance spirituelle est à la fois une responsabilisation individuelle à l’égard du monde et le développement de la créativité qui nous permet de relever les défis auxquels nous sommes confrontés à chaque génération. Il ne s’agit pas de maintenir le monde en l’état, ni de limiter la casse ; il s’agit de créer les conditions d’un épanouissement possible de l’ensemble de la Création.

La croissance spirituelle va avec un épanouissement de ce que Dieu a créé

Le repos de l’âme n’est pas un quiétisme qui n’a plus à se préoccuper de quoi que ce soit, mais le fait d’avoir trouvé ce que notre âme désire, pour reprendre une expression du Cantique des cantiques et de pouvoir construire notre vie en fonction de cela. C’est le sens de la conversion dont parlent les textes bibliques : découvrir ce qui a un caractère sacré et l’intendance suivra ; s’intéresser à ce qui est juste, et toutes choses nous seront données en plus.

Les indicateurs, en christianisme, ne peuvent se suffire de chiffres qui quantifient.

Les indicateurs, en christianisme, ne peuvent se suffire de chiffres qui quantifient. Il en va de même de la croissance spirituelle. C’est ce que l’âme vise, la qualité de l’être que nous espérons, qui donnent le sens de notre existence, de nos engagements, de nos projets. C’est lorsque nous cessons de nous tromper de cible, lorsque nous cessons de pécher pour le dire avec le vocabulaire biblique, que notre âme trouve son repos, et le monde avec.

Un article du pasteur James Woody de l'Eglise protestante unie de France à Montpellier et agglomération, extrait de la revue Dirigeants chrétiens n°104.

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